Etat des lieux - Carte 19 : Localisation des tourbières vivantes et marais tourbeux après 1990 en Nord-Pas-de-Calais

Etat des lieux – 2021 - PNR Scarpe-Escaut © SAGE Scarpe aval

Les remontées de nappe de la craie par des systèmes de faille engendreraient en surface une spécificité de la physico chimie dans certains milieux humides de la plaine. Cette connexion localisée avec la nappe induirait une qualité de l’eau qui rend ces milieux rares. La tourbière de Vred (classée en Réserve Naturelle Régionale) serait notamment alimentée une partie de l’année par la nappe de la craie située à une trentaine de mètres de profondeur.

Les tourbières constituent la plus grande réserve terrestre de carbone organique. Elles représentent 3% des terres émergées et stockent 75% de tout le CO2 atmosphérique, ou 1/3 du stock de carbone total des sols à l’échelle mondiale.

En France, les tourbières représentent 0,2% du territoire français, soit environ 1400 km². A l’échelle du SAGE Scarpe aval, une étude menée par le Conservatoire des espaces naturels du Nord-Pas de Calais a permis d’estimer les secteurs tourbeux ou paratourbeux après 1990.[1] On compte notamment les tourbières de Vred ou de Marchiennes, et environ 120 ha de marais tourbeux aux abords de Wandignies-Hamage et Rieulay.

L’équilibre des tourbières est fragilisé et menacé par le drainage et le changement climatique qui influent sur les niveaux d’eau. La destruction d’un hectare de tourbière équivaut à un relargage de 25T CO2/ha/an, soit 2 à 3 fois le tour de la terre en avion.[2] Ainsi la préservation des tourbières permet de maintenir les stocks de carbone, et de poursuivre ce stockage.

 

[1] Délimitation des zones de tourbières vivantes actuelles ou potentielles en région, CEN Dans le cadre d'un Plan d'actions Tourbières en 2014 et 2015.

[2] Infographie tourbières et carbone, Pôle relais Tourbières – Fédération des Conservatoires d’espaces naturels, 2019